À la découverte du Pommé breton : un trésor culinaire d’antan

Le Pommé breton, ce nom évoque instantanément la chaleur d’un foyer, les longues soirées d’automne, et les saveurs profondes d’une Bretagne attachée à ses racines. Cette spécialité à base de pommes, mijotée pendant des heures dans de grands chaudrons, est bien plus qu’une simple recette. C’est un héritage. Un rite. Une mémoire collective.

Longtemps préparé lors de fêtes villageoises, le pommé est aujourd’hui redécouvert par celles et ceux qui aiment les traditions authentiques. Dans cet article, on va plonger dans l’univers du pommé : son histoire, ses variantes, sa recette traditionnelle et l’amour qu’il inspire encore en Bretagne.

Introduction au Pommé breton

Qu’est-ce que le Pommé breton ?

Le Pommé breton est une préparation sucrée et rustique, issue du terroir armoricain. Souvent confondu avec la confiture de pommes, il s’en distingue par sa longue cuisson — parfois jusqu’à deux jours — et par sa texture onctueuse et fondante. On l’appelait aussi “beurre de pomme”, même s’il ne contient aucun produit laitier.

Un mets aux origines rurales

Pendant longtemps, cette douceur se préparait à la ferme, à la fin des récoltes de pommes. Les familles se réunissaient pour “ramaouger” — c’est-à-dire remuer sans relâche la marmite — tout en chantant, en racontant des histoires et en partageant un moment unique. Le pommé était un symbole de convivialité.

Un retour en force dans nos cuisines

Aujourd’hui, face à l’intérêt croissant pour les recettes ancestrales et le savoir-faire traditionnel, le

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Origines et histoire du Pommé breton

Un plat venu du fond des âges

Le Pommé breton ne date pas d’hier. Il remonte à plusieurs siècles. À l’époque, les paysans utilisaient les pommes de leur verger pour faire une sorte de pâte sucrée. Pas question de jeter ce que la nature offrait. Tout devait servir.

Dans les fermes bretonnes, on profitait de l’automne pour lancer la cuisson. Les pommes, souvent un peu abîmées, étaient épluchées, puis lentement transformées. Rien ne se perdait. Le pommé devenait alors un trésor que l’on gardait tout l’hiver.

Un moment de fête et de travail collectif

Faire du pommé, ce n’était pas juste cuisiner. C’était un événement. Toute la famille, et parfois même les voisins, se rassemblaient autour du chaudron. On remuait sans arrêt pour éviter que ça ne colle. C’est ce qu’on appelait “ramaouger”.

La cuisson durait des heures, parfois même toute la nuit. Alors, pendant ce temps, on chantait, on riait, on partageait des histoires. Une vraie veillée à l’ancienne. Certains villages organisaient même des fêtes pour cela. C’était une belle façon de terminer la saison des pommes.

Un savoir-faire qui perdure

Même si ces traditions se sont un peu perdues, elles reviennent. Grâce à des événements comme la fête du pommé, ce savoir-faire se transmet à nouveau. Des associations locales organisent des démonstrations. Et beaucoup de jeunes redécouvrent cette recette.

C’est une partie du patrimoine culinaire breton qui résiste au temps. Le pommé, c’est plus qu’un aliment. C’est une mémoire vivante, douce, parfumée, et profondément bretonne.

On poursuit avec les différentes variantes de ce délice ancien.

Les différentes variantes du Pommé

Une recette, plusieurs versions

Le Pommé breton change un peu selon les régions. Il y a la version très ancienne, et d’autres plus modernes. Chaque famille a sa petite touche secrète. C’est ce qui rend cette recette si vivante.

Le Pommé à tartiner

C’est la forme la plus connue. On l’appelle aussi “beurre de pomme”. Il ressemble à une confiture. On l’étale sur du pain, des crêpes, ou même dans un yaourt. Sa texture est lisse, douce, bien épaisse.

Il ne contient pas de beurre, malgré son nom. Juste des pommes, un peu de sucre, et parfois des épices comme la cannelle. La cuisson est très lente. Cela donne un goût caramélisé, presque miellé.

Le Pommé en gâteau

Moins courant, mais tout aussi bon. Dans cette version, le pommé devient une base pour une pâtisserie régionale. On peut le cuire dans une pâte brisée ou sablée. Cela donne une sorte de tarte épaisse, très fondante. Un vrai dessert d’automne.

Petites touches locales

Parfois, on ajoute un peu de jus de pommes. Ou des pommes séchées. Certains utilisent des pommes à cidre, très parfumées. D’autres choisissent des pommes sucrées. Chaque version a son style.

Ces variantes montrent que le pommé est un plat vivant. Il évolue, il s’adapte. Mais il garde toujours son âme. Un goût simple. Un parfum d’enfance. Et une vraie place dans la gastronomie bretonne.

Prochaine étape : la recette traditionnelle, celle qui se transmet depuis des générations.

La recette traditionnelle du Pommé

Les secrets d’une préparation ancienne

Faire un vrai Pommé breton, ça demande du temps. Mais la recette reste simple. Pas besoin d’ingrédients compliqués. Seulement de la patience et des pommes de qualité.

Les ingrédients nécessaires

  • 5 kg de pommes à cuire (idéalement des pommes anciennes ou à cidre)

  • 500 g de sucre (plus ou moins selon les goûts)

  • Épices douces (facultatif) : cannelle, vanille, clou de girofle

  • Un filet de jus de pomme (non sucré) ou d’eau si besoin

C’est tout. Aucun colorant. Aucun conservateur. Juste du naturel. On peut ajuster le sucre selon l’acidité des pommes.

Les étapes de préparation

1. Éplucher et couper les pommes
Laver, éplucher, puis couper les pommes en morceaux. Pas trop petits, pour qu’ils gardent leur goût.

2. Les mettre dans un grand chaudron
On verse les pommes dans une marmite ou une grande cocotte. En fonte si possible. On ajoute un peu de jus de pomme pour éviter que ça accroche au fond.

3. Faire cuire très lentement
On laisse mijoter à feu doux. Très doux. Pendant des heures. Il faut remuer souvent. Presque tout le temps. C’est ce qu’on appelle ramaouger en breton.

4. Ajouter le sucre et les épices
Quand les pommes sont bien fondues, on ajoute le sucre. Puis les épices si on en veut. On continue de remuer doucement. La préparation devient brune, presque caramel.

5. Quand c’est prêt ?
Quand le mélange est épais, brillant, et qu’il ne rend plus d’eau. Il doit coller un peu à la cuillère, mais pas trop. Il faut goûter. C’est la seule vraie façon de savoir.

6. Mise en pot
Verser le pommé encore chaud dans des bocaux propres. Fermer tout de suite. Retourner les pots pour faire le vide. Laisser refroidir.

Cette recette simple se garde des semaines. Et elle sent bon la cuisine traditionnelle. D’ailleurs, elle est encore préparée dans certaines fêtes comme celles de Fougères.

On continue avec ces moments festifs, où le pommé rassemble encore tout un village.

Les fêtes et événements autour du Pommé

Un plat au cœur des traditions

Le Pommé breton ne se cuisine pas seulement à la maison. Il est aussi à l’honneur dans plusieurs fêtes locales. Ces événements sont souvent organisés en automne. C’est la saison des pommes, après tout.

La fête du pommé

Dans certains villages bretons, on célèbre encore la fête du pommé. C’est une grande journée. Les habitants se retrouvent pour préparer le pommé ensemble. On installe de grands chaudrons dehors. Le feu est allumé tôt le matin. On remue pendant des heures.

Des enfants, des anciens, des familles entières viennent participer. On chante. On goûte. On raconte des souvenirs. C’est une fête simple, mais pleine de chaleur humaine.

Grâce à des actions locales comme celles menées par l’Office de Tourisme Couesnon Marches de Bretagne, ces traditions revivent chaque année.

Un moment de transmission

Ces fêtes permettent aussi de transmettre le savoir-faire. Les plus jeunes découvrent la recette. Ils apprennent à “ramaouger” comme autrefois. On parle des pommes, de leur choix, du bon feu. Tout ça dans une ambiance joyeuse.

Le pommé devient un prétexte pour se rassembler. Il réunit les générations. Il fait vivre la culture locale.

Et justement, cette culture, on la retrouve bien au-delà des chaudrons. Elle s’invite aussi dans les livres, les émissions… et même dans l’art.

Le Pommé dans la culture populaire

Un symbole fort de la Bretagne

Le Pommé breton ne se limite pas à la cuisine. Il fait aussi partie de la culture. On le retrouve dans les souvenirs, les récits et même dans certaines chansons locales. C’est un aliment chargé d’émotion.

Dans les campagnes, les anciens en parlent encore. Ils se rappellent des veillées. Des longues nuits passées à tourner la cuillère. Ce souvenir est fort. Il unit les gens. Il rappelle l’effort collectif et la joie simple du partage.

Présent dans les médias et la littérature

Le pommé a aussi sa place dans des émissions de cuisine. Par exemple, Les Carnets de Julie ont consacré un épisode à cette recette.

Des écrivains évoquent aussi le pommé dans des romans ou des contes bretons. Il symbolise l’enfance, la tradition, le lien au terroir.

Une douceur qui inspire encore

Aujourd’hui, certains artistes ou artisans s’en inspirent. Ils réinventent le pommé. En version bio. En version locale. En respectant son esprit d’origine.

Le pommé vit encore. Pas seulement dans les assiettes, mais dans les cœurs.

Foire aux questions (FAQ)

Quelle est la différence entre le pommé et le beurre de pomme ?

Les deux se ressemblent. Mais ils ne sont pas identiques.
Le pommé breton est cuit très longtemps, parfois plus d’une journée. Il a une texture foncée, presque caramélisée.
Le beurre de pomme est plus rapide à faire. Il est plus clair, plus lisse, et plus sucré.
Le goût est proche, mais le pommé a une saveur plus profonde.

Comment conserver le pommé maison ?

Le pommé se garde bien.
Il faut le mettre dans des bocaux bien propres, quand il est encore chaud.
Fermez-les tout de suite. Puis retournez-les jusqu’à refroidissement.
Conservez-les dans un endroit frais et sec.
Une fois ouvert, gardez-le au frigo. Il peut tenir plusieurs semaines.

Peut-on utiliser d’autres fruits ?

Traditionnellement, on n’utilise que des pommes.
Mais certains testent des mélanges.
Pommes et poires, par exemple.
Ou pommes et coings.
Il faut garder la cuisson lente.
Et rester fidèle à l’esprit simple et naturel du pommé.

Conclusion

Le Pommé breton n’est pas qu’une simple recette. C’est un vrai morceau d’histoire. Un geste ancien, transmis de génération en génération.

Il raconte la Bretagne. Il parle de chaleur humaine, de patience, et de partage.

Avec quelques pommes et beaucoup de cœur, on crée un goût unique. Un goût doux, profond, et réconfortant.

Aujourd’hui, redécouvrir le pommé, c’est aussi honorer un savoir-faire oublié. C’est garder vivant un bout de notre culture.

Et si vous essayiez vous aussi de le préparer ? Il suffit d’un peu de temps, et beaucoup d’amour.

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Pommé breton

À la découverte du Pommé breton : un trésor culinaire d’antan


  • Auteure: Mohammed
  • Temps total: 6-8 heures (selon la cuisson)
  • Portions : 6-8 bocaux de pommé 1x
  • Diet: Vegetarian

Description

Le Pommé breton est un délice sucré, fait de pommes mijotées lentement. Il est souvent confondu avec de la confiture, mais sa cuisson prolongée lui donne une texture fondante et un goût caramel unique. Traditionnellement préparé pendant les récoltes de pommes, c’est un véritable héritage culinaire breton.


Ingrédients

ÉCHELLE
  • 5 kg de pommes à cuire (idéalement des pommes anciennes ou à cidre)

  • 500 g de sucre (ajustez selon les pommes)

  • Épices douces (facultatif) : cannelle, vanille, clou de girofle

  • Un filet de jus de pomme (non sucré) ou d’eau


Préparation

  • Préparez les pommes : Lavez, épluchez et coupez les pommes en morceaux.

  • Cuisson dans un grand chaudron : Placez les morceaux de pomme dans une marmite (de préférence en fonte). Ajoutez un peu de jus de pomme pour éviter que ça accroche.

  • Mijotez lentement : Faites cuire à feu doux pendant des heures, en remuant fréquemment (ce qu’on appelle “ramaouger”).

  • Ajoutez sucre et épices : Quand les pommes sont bien fondues, ajoutez le sucre et les épices. Continuez à remuer jusqu’à obtenir une texture épaisse et brillante, presque caramel.

  • Vérifiez la consistance : Le pommé est prêt lorsque la préparation ne rend plus d’eau et que la texture colle légèrement à la cuillère.

  • Mise en pot : Versez le pommé chaud dans des bocaux propres. Fermez-les immédiatement et retournez-les pour créer le vide. Laissez refroidir.

Notes

  • Le pommé peut se conserver plusieurs semaines dans un endroit frais et sec.

  • Vous pouvez ajouter des poires ou des coings pour varier les saveurs.

  • Pour une version plus légère, réduisez la quantité de sucre selon les pommes utilisées.

  • Temps de préparation: 1 heure
  • Temps de cuisson : 4-6 heures
  • Category: Dessert traditionnel
  • Method: Mijotage
  • Cuisine: Bretonne

Mots clés: pommé, pommes, Bretagne, recette traditionnelle, confiture de pommes, héritage culinaire

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